La communauté régionale Ile de France Nord a proposé Cergy Pontoise en alternative au Bourget, avec le soutien de l’évèque de Pontoise Stanislas LALANNE.
Découvrez l’histoire de cette » Ville Nouvelle » contée par un de ses habitants, membre de l’équipe de préparation du Congrès
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L’acte de naissance de Cergy a été signé en 1965, après que le général de Gaulle, survolant en hélicoptère la région parisienne et irrité par la vue des nombreux accrocs au tissu urbain, ait interpellé son grand intendant Paul Delouvrier : « Delouvrier, mettez-moi de l’ordre dans ce b.!». Aussitôt dit, aussitôt fait : urbanistes et promoteurs immobiliers se mirent en quatre pour répondre aux propos visionnaires du grand homme et créer cinq villes nouvelles, à 45 minutes du cœur de Paris.
L’agglomération de Cergy-Pontoise est donc l’une de ces villes nouvelles. Selon les plans initiaux, elle devait rassembler 500 000 personnes sur un territoire dont la surface équivaut à celui de Paris. L’hypothèse retenue aujourd’hui est de limiter sa croissance à 200-250 000 habitants, au sein d’une communauté d’agglomération de 13 communes distribuée sur un plateau dominant les étangs de Cergy et épousant le dernier méandre de l’Oise avant son mariage avec la Seine. Ah les étangs de Cergy ! Ils ont inspiré à Eric Rohmer la production d’un beau film : « L’ami de mon amie ».
Le pari de proposer sur le site de l’agglomération autant d’emplois qu’il y a d’habitants en âge de travailler a été tenu ; ce qui n’empêche pas les RER A et C, ainsi que trois lignes de chemin de fer, de fonctionner en surcapacité entre la Ville Nouvelle, La Défense et Paris, aux heures de pointe. L’aéroport de Roissy est à 35 minutes en voiture.
Cergy-Pontoise est une ville jeune : 40 % de ses habitants ont moins de 25 ans. Ville diversifiée : des ressortissants migrants ou installés depuis longtemps, venant d’une centaine de pays, y constituent des communautés vivantes. Ville studieuse : 35 000 jeunes pris en charge par la Comue (communauté d’universités et d’établissements) de Paris-Seine dont les deux fleurons sont l’université de Cergy-Pontoise (la plus récente des universités françaises) et l’Essec (l’une des premières grandes écoles, à avoir quitté Paris intra muros et la Catho, il y a quarante ans…et à ne l’avoir jamais regretté !).
Cergy se présente comme un damier de quartiers de 600 logements regroupés non plus autour d’un clocher (autre temps, autres mœurs !) mais autour d’un complexe scolaire (écoles maternelle et primaire). Deux églises ont été cependant construites au cœur de deux super-quartiers : Sainte Marie des Peuples (pertinemment dénommée) dans le quartier Cergy Axe Majeur-Horloge, et Bienheureux Frédéric Ozanam, dans le quartier Les Hauts de Cergy. Ces deux clochers viennent s’ajouter à celui beaucoup plus ancien (gothique et renaissance) du village de Cergy (église saint Christophe). Quelques commerces de base, dans les quartiers, répondent aux besoins élémentaires des habitants qui effectuent, par ailleurs, le gros de leurs courses au centre commercial des Trois Fontaines (quartier Cergy-Préfecture) et dans les grandes surfaces avoisinantes
La grande fierté de Cergy, ce fut longtemps sa fameuse préfecture, construite sur le modèle d’une pyramide inversée (symbole probable du désir d’ouverture démocratique du pouvoir administratif). Aujourd’hui, Cergy est surtout fière de son Axe majeur, un superbe cheminement de trois kilomètres rythmé en 12 stations, imaginé par Dani Karavan, surligné la nuit par un rayon laser, qui conduit le piéton de la tour de Ricardo Bofill à l’esplanade, aux Douze colonnes, au Jardin des Droits de l’Homme Pierre Mendés France puis, au terme d’une descente vertigineuse à un superbe théâtre en plein air, au bord de l’Oise.
Sur l’autre rive de l’autoroute A 15, une coupure longtemps jugée opportune puisqu’il n’était pas question de mélanger la ville ancienne de Pontoise et la ville neuve de Cergy – la rencontre entre les vieux Cergyssois du village et les jeunes Cergyssois des quartiers nouveaux n’ayant pas été non plus spontanée – sur l’autre rive, donc, Pontoise s’affiche sur ses hauteurs, commandant le passage de la traversée de l’Oise.
A Pontoise, labellisée « Ville d’art et d’histoire », sont attachés les souvenirs de Blanche de Castille, pour l’abbaye Maubuisson installée au bord de l’Oise, et du premier Carmel de France, régénéré aujourd’hui par l’arrivée de religieuses carmélites du Brésil. Pontoise a su associer intelligemment la nouveauté (le berceau de la peinture impressionniste) et la tradition (ville de robe).
Mgr Stanislas Lalanne y a son siège épiscopal dans la belle cathédrale Saint Maclou, et un pèlerinage très suivi attire les Val d’Oisiens aux pieds d’une Vierge à l’Enfant miraculeuse, à l’église Notre Dame. Signalons aussi la présence du collège et lycée Saint Martin de France, fondé sur les ruines d’une abbaye installée il y a 1000 ans, et dirigée de main de maître, depuis deux siècles et jusqu’à une date récente, par les Pères de l’Oratoire (on y commémore le souvenir de Saint Martin, bien sûr, mais aussi celui de deux oratoriens de haute volée : Saint Philippe de Néri et Malebranche).
Les villes de Cergy et de Pontoise sont appelés à vivre ensemble de grands moments à l’avenir, et à s’intégrer d’avantage grâce à la construction d’une immense dalle couvrant l’autoroute et reliant les deux communes (en projet). L’aménagement d’une dernière zone encore agricole, en un grand complexe sportif (une patinoire pour les sports de glace et le siège de la fédération française ce hockey) tranformable en lieu de rassemblements, contribuera aussi au façonnement d’une identité proprement cergypontine.
La frustration des Cergypontins de n’avoir pas finalement obtenu sur leur territoire les réserves et les ateliers de restauration du musée du Louvre (transférés au Louvre-Lens) est définitivement effacée.
En fait, les Cergypontins sont joyeux, créatifs, et aimeront partager des temps forts avec vous. A bientôt, donc !
Alain BERNARD
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