Le Pape François nous exhorte à sortir de nos chemins balisés et habituels. L’assemblée mondiale CVX au Liban en 2013, confortée par l’Assemblée de communauté en 2014 nous incite à aller aux frontières, c’est-à-dire à élargir nos horizons et à découvrir des réalités autres, afin de nous laisser interpeller et transformer par elles.
Dans cet esprit, le Congrès national CVX France 2015 invite les membres de CVX à faire une expérience de cet ordre. Pendant le congrès, un long temps sera prévu pour vivre une rencontre par laquelle nous nous laisserons déplacer et transformer.
C’est ce que nous appelons « un puits », en référence à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au bord du puits de Jacob ([su_lightbox type= »inline » src= »#Jn4″]Jn 4/1-42[/su_lightbox]).
Dans la Bible, le puits est un lieu privilégié pour des [su_lightbox type= »inline » src= »#deplacement »]rencontres inattendues[/su_lightbox], improbables, mais toujours riches, voire transformantes ([su_lightbox type= »inline » src= »#Gn24″]Gn 24[/su_lightbox], [su_lightbox type= »inline » src= »#Gn29″]Gn 29[/su_lightbox], [su_lightbox type= »inline » src= »#Ex2″]Ex 2[/su_lightbox]). De façon mutuelle, comme cela se produit lors de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, chaque protagoniste contribue à ce que l’autre advienne à lui-même, se révèle à lui-même et à l’autre.
Pour nous, le puits est donc un lieu,où va se vivre une rencontre entre membres du Congrès et acteurs de la vie locale ou membres d’une association. Elle nous fera découvrir une réalité différente de la nôtre et elle nous interpellera, déplacera nos repères, interrogera nos préjugés.
C’est pourquoi cette rencontre sera faite de dialogue, d’échanges mais aussi d’[su_lightbox type= »inline » src= »#experience »]expérience partagée[/su_lightbox] ; il s’agira
de « faire ensemble quelque chose ».
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Il arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph.
Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
– En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions.
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;
mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari :
des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !…
Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »
À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.
Entre-temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.
Ne dites-vous pas : “Encore quatre mois et ce sera la moisson” ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant,
le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur.
Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.”
Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »
Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui,
et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. » [/su_lightbox_content]
[su_lightbox_content id= »Gn24″ width= »60% » text_align= »left »]
Abraham était vieux, avancé en âge, et le Seigneur l’avait béni en toute chose.
Abraham dit au plus ancien serviteur de sa maison, l’intendant de tous ses biens :
« Je te fais prêter serment par le Seigneur, Dieu du ciel et Dieu de la terre : tu ne prendras pas pour mon fils une épouse parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite.
Mais tu iras dans mon pays, dans ma parenté, chercher une épouse pour mon fils Isaac. »
Le serviteur lui demanda : « Et si cette femme ne consent pas à me suivre pour venir ici ? Devrai-je alors ramener ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? »
Abraham lui répondit : « Garde-toi d’y ramener mon fils !
Le Seigneur, le Dieu du ciel, lui qui m’a pris de la maison de mon père et du pays de ma parenté, m’a déclaré avec serment : “À ta descendance je donnerai le pays que voici.” C’est lui qui enverra son ange devant toi, et tu prendras là-bas une épouse pour mon fils.
Si cette femme ne consent pas à te suivre, tu seras dégagé du serment que je t’impose. Mais, en tout cas, tu n’y ramèneras pas mon fils. »
Le serviteur prêta à son maître Abraham un serment solennel concernant cette affaire.
Parmi les chameaux de son maître, le serviteur en prit dix et il s’en alla, emportant tout ce que son maître avait de meilleur. Il se leva et s’en alla vers l’Aram-des-deux-Fleuves, à la ville de Nahor.
Il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, près d’un puits d’eau, à l’heure du soir, l’heure où les femmes sortent pour y puiser.
Il dit : « Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, permets-moi de faire aujourd’hui une heureuse rencontre et montre ta faveur à l’égard de mon maître Abraham.
Me voici debout près de la source, et les filles des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau.
La jeune fille à qui je dirai : “Incline ta cruche pour que je boive”, et qui répondra : “Bois et je vais aussi abreuver tes chameaux”, que cette jeune fille soit celle que tu destines à ton serviteur Isaac ; je saurai ainsi que tu as montré ta faveur à l’égard de mon maître. »
Il n’avait pas fini de parler que sortit Rébecca, la fille de Betouël, fils de Milka, elle-même femme de Nahor, le frère d’Abraham ; elle portait sa cruche sur l’épaule.
La jeune fille avait très belle apparence, elle était vierge, aucun homme ne s’était uni à elle. Elle descendit à la source, emplit sa cruche et remonta.
Le serviteur courut à sa rencontre et dit : « De grâce, donne-moi à boire une gorgée d’eau de ta cruche ! »
Quand elle eut fini de lui donner à boire, elle dit : « Pour tes chameaux aussi, j’irai puiser jusqu’à ce qu’ils aient bu à satiété. »
Elle s’empressa de vider la cruche dans l’abreuvoir et courut de nouveau chercher de l’eau au puits. Elle puisa ainsi pour tous les chameaux.
L’homme la regardait, silencieux, se demandant si, oui ou non, le Seigneur avait fait réussir son voyage.
Dès que les chameaux eurent fini de boire, l’homme prit un anneau d’or pesant un demi-sicle et deux bracelets d’or pesant dix sicles pour ses poignets.
Il lui demanda : « De qui es-tu la fille ? Dis-le moi, je t’en prie. Y a-t-il dans la maison de ton père un endroit où passer la nuit ? »
Elle répondit : « Je suis la fille de Betouël, le fils que Milka a donné à Nahor. »
Et elle ajouta : « Il y a beaucoup de paille et de fourrage chez nous, et aussi de la place où passer la nuit. »
L’homme s’inclina et se prosterna devant le Seigneur,
en disant : « Béni soit le Seigneur, Dieu de mon maître Abraham ! Il n’a pas cessé de manifester sa faveur et sa fidélité à l’égard de mon maître. Il m’a conduit sur la route jusqu’à la maison des frères de mon maître. »
La jeune fille courut à la maison de sa mère raconter ce qui venait d’arriver.[/su_lightbox_content]
[su_lightbox_content id= »Gn29″ width= »60% » text_align= »left »]
Jacob se remit en marche et partit pour le pays des fils de l’Orient.
Tout à coup, il aperçut un puits dans la campagne et, près de ce puits, trois troupeaux de petit bétail ; les bêtes étaient couchées car c’est à ce puits qu’on abreuvait les troupeaux. Sur l’orifice du puits était posée une grande pierre.
C’était là que se rassemblaient tous les troupeaux : on roulait la pierre posée sur l’orifice du puits, on abreuvait le petit bétail, puis on remettait la pierre à sa place sur l’orifice du puits.
Jacob dit aux gens : « Mes frères, d’où êtes-vous ? » Ils répondirent : « Nous sommes de Harane. »
Il leur dit : « Connaissez-vous Laban, le fils de Nahor ? » Ils répondirent : « Nous le connaissons. »
Il leur demanda : « Va-t-il bien ? » Et ils répondirent : « Il va très bien. Et voici sa fille Rachel qui arrive avec le petit bétail ! »
Jacob reprit : « Mais il fait encore grand jour. Ce n’est pas le moment de rassembler le bétail : abreuvez donc les bêtes et allez les faire paître ! »
Ils répliquèrent : « Nous ne pouvons le faire tant que tous les troupeaux ne sont pas rassemblés : alors on roule la pierre posée sur l’orifice du puits et on abreuve le petit bétail. »
Jacob parlait encore avec eux quand Rachel arriva avec le petit bétail qui appartenait à son père ; en effet, elle était bergère.
Dès que Jacob vit Rachel, fille de Laban, le frère de sa mère, et le petit bétail de Laban, il s’avança, roula la pierre posée sur l’orifice du puits et abreuva le petit bétail de Laban.
Alors Jacob embrassa Rachel, et il éclata en sanglots.
Jacob apprit à Rachel qu’il était un parent de son père et le fils de Rébecca. Elle courut en informer son père.
Dès que Laban entendit parler de Jacob, le fils de sa sœur, il courut à sa rencontre, l’étreignit, l’embrassa et l’amena chez lui. Jacob raconta toute l’affaire à Laban
et celui-ci lui dit : « Tu es vraiment mes os et ma chair ! » Jacob habita chez lui pendant tout un mois.
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[su_lightbox_content id= »Ex2″ width= »60% » text_align= »left »]
Le prêtre de Madiane avait sept filles. Elles allèrent puiser de l’eau et remplir les auges pour abreuver le troupeau de leur père.
Des bergers survinrent et voulurent les chasser. Alors Moïse se leva pour leur porter secours et il abreuva leur troupeau.
Elles retournèrent chez Réouël, leur père, qui leur dit : « Pourquoi êtes-vous revenues si tôt, aujourd’hui ? »
Elles répondirent : « Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers, il a même puisé l’eau pour nous et abreuvé le troupeau ! –
Mais où est-il, demanda Réouël, pourquoi l’avez-vous laissé là-bas ? Appelez-le ! Invitez-le à manger ! »
Et Moïse accepta de s’établir chez cet homme qui lui donna comme épouse sa fille Cippora.
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